Nostalgia
La Monnaie / De Munt

Nostalgia

Verdi
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italien

Partie 2. Fin des années 2000. Un vernissage a lieu dans une luxueuse galerie d’art, où l’exposition est consacrée aux mouvements protestataires des années 60. Parmi les invités figurent Carlo, Giuseppe et Lorenzo, qui se retrouvent après des années de séparation. Au sein de l’installation, un documentaire contenant des images de leur jeunesse révolutionnaire est projeté. Et l’ombre de Laura, disparue quarante ans plus tôt, plane sur la soirée. Chacun des protagonistes se remémore une version différente de ce qu’il s’est passé…

Dans ce projet ambitieux en deux parties à La Monnaie / De Munt de Bruxelles, les plus beaux passages musicaux de seize opéras de jeunesse de Giuseppe Verdi ont été réunis pour former la trame d’une nouvelle histoire. Focalisé sur deux périodes – la fin des années 1960 et le début du 21ème siècle –, le récit explore le sentiment de camaraderie, le tumulte de la jeunesse, la violence, la défense de certains idéaux, abandonnés ensuite au profit du confort. Séparés par le temps, unis par leur passé commun et un mystère irrésolu, les protagonistes tentent de distinguer le vrai du faux dans leurs souvenirs. Ces deux spectacles distincts, Rivoluzione et Nostalgia, font la part belle aux grandes scènes chorales du maître italien, notamment avec le « Va, pensiero » de Nabucco, et sont portés par une distribution regroupant deux générations de chanteurs spécialistes des rôles verdiens.

DISTRIBUTION

Carlo
Scott Hendricks
Giuseppe
Giovanni Battista Parodi
Lorenzo
Dennis Rudge
Donatella
Helena Dix
Virginia
Gabriela Legun
Icilio
Paride Cataldo
Laura
Saténik Khourdoian
Orchestre
La Monnaie Symphony Orchestra
Chœurs
La Monnaie Chorus
La Monnaie Choral Academy
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Musique
Giuseppe Verdi
Direction musicale
Carlo Goldstein
Script, mise en scène, décors & vidéo
Krystian Lada
Costumes
Adrian Stapf
Lumières
Aleksandr Prowaliński
Chorégraphie
Michiel Vandevelde
Collaboration aux décors
Łukasz Misztal
Collaborateur vidéo
Jérémy Adonis
Chef des Chœurs
Emmanuel Trenque
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VIDÉOS

Trailer

Un avant-goût de Rivoluzione & Nostalgia

Dans ce projet ambitieux en deux parties à La Monnaie / De Munt de Bruxelles, les plus beaux passages musicaux de seize opéras de jeunesse de Giuseppe Verdi ont été réunis pour former la trame d’une nouvelle histoire.

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L’HISTOIRE

Prologue - Le vernissage

Avec deux de ses protégés, Donatella prépare un double vernissage dans sa galerie : la toute première projection du documentaire de Virginia et, au même moment, le dévoilement d’une sculpture réalisée par Icilio. Celui-ci a un avis très net sur la façon dont notre mémoire modèle notre passé. À ses yeux, l’art est par définition activiste, du moins au sein d’un cadre de pensée capitaliste.

Pendant qu’elle travaillait à son documentaire, Virginia est tombée sur une piste quant à l’identité de son père biologique. Elle a invité les anciens amis de sa mère, Carlo, Lorenzo et Giuseppe, qui ne se sont pas vus depuis de nombreuses années. En les réunissant, Virginia espère pouvoir découvrir qui est son père. Donatella, bien que trouvant son idée un peu tordue, est avide d'action et de drame. De son côté, Icilio espère amener les invités à ouvrir les yeux quant à leurs illusions néo-capitalistes.

Les invités arrivent, et Donatella les accueille en portant un toast. Encouragés par l’ambiance de la soirée, Carlo, Giuseppe et Lorenzo laissent libre cours à leur propre interprétation du passé. 

Acte I - Les aveux de Carlo

Dans la galerie, Carlo, Giuseppe et Lorenzo sont arrivés. Icilio, dont on vient de dévoiler la sculpture exposée, supporte de plus en plus mal le fait de travailler pour des bourgeois acquis au système capitaliste. Il se sent prisonnier. Lorenzo s’installe au piano et se met à jouer « Viva Italia », un chant de révolte que Carlo et Giuseppe reconnaissent immédiatement.

Dans leur jeunesse, pendant les mouvements étudiants et ouvriers de la fin de années 1960, ils ont chanté cet hymne dans la rue. Leurs souvenirs refont surface. Carlo repense à Laura, une activiste particulièrement radicale avec qui a eu une liaison à l’époque. Il est alors envahi par un terrible sentiment de culpabilité, car il n’a pas pu empêcher la radicalisation de la jeune femme. En effet, le pacte qui le liait au chef de la police (et père de Laura) lui interdisait de reprendre contact avec elle. En contrepartie de cet éloignement, Carlo a obtenu une importante somme d’argent et a pu mener une brillante carrière dans le monde des affaires. Toutefois, il regrette aujourd’hui son choix. Giuseppe, qui a rejoint la police, blâme Carlo et lui reproche ses idées révolutionnaires d’antan et la destruction de sa famille. Sa sœur, Laura, est morte dans des conditions troubles dont il juge Carlo responsable : elle aurait commis un attentat-suicide dans le bureau de son père qui n’a pas non plus survécu.

Acte II - Les aveux de Giuseppe

Pour détendre l’atmosphère, Donatella entame à son tour une chanson, laquelle évoque une fille à la recherche de sa mère. Ce thème résonne immédiatement dans l’esprit de Carlo : il constate la ressemblance de Virginia avec Cristina (avec qui il a eu une aventure dans sa jeunesse) et commence à s’interroger. Virginia serait-elle sa fille ? La jeune femme fait le lien et reconnaît Carlo comme étant son père. Giuseppe, de son côté, jure de se venger de Carlo. L’ancien policier est profondément hanté par des visions de son père, qui ravivent des souvenirs douloureux de sa relation avec lui. 

Acte III - Carlo perdu dans ses visions

Donatella entonne une nouvelle mélodie dont le thème est cependant morbide : la galeriste évoque une tache de sang sur les mains impossible à enlever et joue une scène de folie qui rappelle celle d’un personnage shakespearien. Carlo est déstabilisé : ses pensées le ramènent toujours à Laura, qu’il n’a jamais cessé d’aimer. Il est obnubilé par la vision de son suicide, survenu lors de l’attentat terroriste qu’elle a commis quarante ans auparavant. Donatella, qui perçoit le trouble de Carlo, l’interroge sur les raisons de son égarement. Carlo, agité, croit voir le fantôme de Laura. Donatella tente d’apaiser les convives en entonnant un brindisi, mais la folie de Carlo redouble. Il est incapable de se soustraire à ses visions et demeure rongé par la culpabilité.

Épilogue - La présence de Laura

Le spectre de Laura joue du violon au milieu de la barricade, ressuscitant les différentes « mémoires » de la révolution qui entonnent un dernier chant de lutte. Carlo, Giuseppe et Lorenzo tentent de s’enfuir de la galerie. Tous se sentent responsables de la mort de Laura. Pour Carlo, Laura s’est suicidée, car il l’a rejetée. Giuseppe pense pour sa part l’avoir tuée inopinément en essayant de prévenir une action terroriste contre son père. Enfin, Lorenzo est celui qui a participé à la radicalisation de Laura en l’incitant à s’engager dans la guérilla urbaine et à commettre un attentat terroriste contre le chef de la police.